La légende sud-africaine du jazz, le trompettiste Hugh Masekela, est décédé mardi 23 janvier 2018 à l‘âge de 78 ans des suites d’un cancer, a annoncé sa famille, suscitant une pluie d’hommages pour saluer sa longue carrière et son engagement contre l’apartheid.

“Un baobab est tombé”, a réagi le ministre sud-africain de la Culture Nathi Mthethwa. “La nation a perdu un musicien d’exception (…) on peut sans hésitation dire que frère Hugh était un des grands architectes de l’afro-jazz et qu’il a élevé l‘âme de notre nation grâce à sa musique intemporelle”

Hugh Masekela avait fui le régime de l’apartheid dans les années 1960 et n‘était rentré dans son pays qu’après la libération en 1990 de Nelson Mandela, fer de lance de la lutte contre le racisme.

En 1960, le trompettiste, il intégrait un groupe de musiciens hors pair : les Jazz Epistles à l’origine d’unn nouveau style, typiquement sud-africain : le bebop.

Hugh Masekela, légende sud-africaine du jazz

Parmi ses plus grands titres figurent “Bring Him Back Home” (Le ramener à la maison), où il demandait la libération de Nelson Mandela, et “Grazing in the Grass”.

Adolescent, le musicien avait reçu sa première trompette d’un prêtre engagé dans la lutte contre l’apartheid, Trevor Huddlestone. “Je l’ai prise et je me suis senti comme un poisson dans l’eau”, racontait-il.

Il restera marié à la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba pendant deux ans.

Il avait reçu, en 1954, une trompette de la part de Louis Amstrong.

Il remporte en 2016 le prix de « légende de l’année » au MTV Africa Music Awards et joue, la même année, pour le président américain Barack Obama.