Zeitz MOCAA est le plus grand musée de son genre sur le continent africain et le premier grand musée en Afrique dédié à l’art, axé sur l’art contemporain.

Zeitz MOCAA vient d’ouvrir ses portes à Cape Town en Afrique du Sud. Un événement capitale pour la vie culturelle et artistique africaine dans sa reconnaissance à travers le monde et surtout son rayonnement à venir grâce à l’émergence de talents impressionnants tant par leur diversité que par leur créativité.

Le musée Zeitz MOCAA est dédié aux arts et à la culture du continent africain mais aussi de sa diaspora et des influences en provenance de toutes les régions d’Afrique. Il se veut exhaustif dans sa variété et représentation, c’est à dire, il inclut aussi des artistes originaires d’Afrique vivant à l’étranger par la force (comme les Afro-Américains déplacés par l’esclavage), par l’immigration choisie (les artistes qui pratiquent leur art dans leur studio à l’étranger ou dans un centre culturel tel que New York, Paris ou Londres, mais qui sont nés en Afrique), des artistes nés ailleurs mais qui ont immigré en Afrique ou qui passent une grande partie de leur temps sur le continent et dont leur production culturelle est en grande partie engagée ou influencée par l’Afrique, ou les artistes qui ne sont pas nés en Afrique mais s’identifient en tant qu’africains d’une manière ou d’une autre en raison de leur héritage (afro-caribéen, afro-brésilien, etc.).

Zeitz MOCAA, le Cap

Ce musée doit son nom à Jochen Zeitz, qui accueille les œuvres de ce collectionneur allemand, féru d’art contemporain africain. Ancien directeur du groupe PUMA et qui est reconnu, désormais, comme l’un des leaders mondiaux dans les pratiques commerciales durables et la philanthropie.

En 2013, Jochen Zeitz a cofondé l’équipe B avecSir Richard Branson, une initiative composée de certains des principaux chefs d’entreprise au monde, y compris Mohammed Yunus, Mo Ibrahim, Paul Polman et Arianna Huffington, dont le but est de promouvoir des pratiques commerciales respectueuses de l’environnement dans le monde entier. Il est aussi à l’initiative «The Long Run», à but non lucratif, qui préserve 12 millions d’acres d’espaces sauvages et touchant la vie de 520 000 personnes, en Afrique et dans le reste du monde.

Ce musée voit enfin le jour après plus de sept ans de travaux. Ce musée à été construit à partir d’un monument emblématique de la ville du Cap : le silo à grain de Cape Town était le plus grand bâtiment de l’Afrique subsaharienne au moment de son achèvement en 1924 – soit 57 mètres – et il l’est resté pendant un demi-siècle. Au fil du temps, le silo de Cape Town s’est imposé comme un des symboles architecturaux et a joué un rôle essentiel dans l’expansion du commerce sud-africain en fournissant à la fois une infrastructure essentielle aux économies agricoles régionales du pays, et par voie de conséquence a contribué au bien-être économique de Cape Town.

L’économie ne peut pas être séparée de la culture, et de ses valeurs qui définissent un mode de vie. C’est animé de cet état d’esprit que Jochen Zeitza a repris le site pour en faire désormais une plateforme incontournable du commerce des idées culturelles.

Avec quatre-vingts espaces de galerie individuels, un jardin sur le toit, un restaurant et des installations éducatives, Zeitz MOCAA prend l’initiative de transformer le paysage artistique africain, en célébrant l’Afrique, en écrivant sa propre histoire et en préservant son propre héritage culturel.

Situé à Cape Town, le musée est une plate-forme où les Sud-Africains et les Africains – ainsi que tous les visiteurs internationaux que cette destination cherche à attirer – pourront échanger des concepts et des idées. La créativité transforme et interroge le futur en assumant parfois un rôle d’avant-gardiste dans la résolution de certains problèmes sociaux, urbains et liés à l’environnement.

Au cours du siècle dernier, il y a eu une vraie fascination envers l’art du continent africain. Fascination qui a débuté avec les expressionnistes, en particulier Picasso, qui s’en inspirent et retravaillent cet art avec leurs propres formes d’expression. On prétend que Picasso n’a jamais mis les pieds sur le continent africain, bien qu’il ait revendiqué être propriétaire d’une grande collection d’art africain.

Le mot de la fin revient à Simon Njami qui écrit, dans un éditorial rédigé pour la foire d’art AKAA ,que «tout le monde comprend le mot« découverte », comme si Christophe Colomb, Magellan, Vasco de Gama et Marco Polo s’étaient transformés en collectionneurs, galeristes et directeurs de musées: les seuls capables d’extraire quelque chose de l’obscurité primitive « .

Pour tout savoir, le site internet du musée : http://zeitzmocaa.museum/