Lesedi Oluko Moche est la directrice du Festival International du Documentaire. La 15eme édition se déroule du 6-16 Juin 2013 à Johannesburg et Cape Town. Interview.

Pourquoi avez-vous décidé de créer ce festival?
Le Festival a été lancé il ya 15 ans par Nodi Murphy et Steven Markovitz. Ils ont créé pour valoriser le film  documentaire  dans le pays et de construire une industrie du documentaire en Afrique du Sud, notamment sous l’impulsion d’une structure faites pour les cinéastes expérimentés et émergents.

C’est ma première année en tant que Directeur du festival. J’ai décidé de rejoindre le Festivak car j’en connais la valeur étant une documentariste moi-même.

En quoi consiste votre travail? Quelle est la meilleure partie?
Mon travail implique un peu de tout, j’entends par là tous les éléments qui entrent dans l’organisation d’un festival soit la collecte de fonds, la programmation, le marketing, etc.  Je suis appuyée par une petite équipe dévouée équipe de personnes et  sans eux rien ne serait bien possible. La meilleure partie de mon travail jusqu’à présent a été de voir tous les documentaires là-bas et avoir un accès au monde. Durant l’année écoulée en tant que Directeur, je suis allée au Maroc, en Israël, au Kosovo, aux Etats-Unis, au Canada, au Zimbabwe, au Mozambique et beaucoup d’autres endroits fabuleux !

Quels projets avez-vous conduit jusqu’ici et dont vous êtes particulièrement fière?
C’est ma première en tant que Directeur de ce Festival, donc je dois dire que je suis fier de cette réalisation commune! Je suis également fière de la présence de ces lycéens qui assisteront au festival et qui auront la possibilité de s’essayer au documentaire grâce à un atelier prévu pour eux avec l’un des cinéastes internationaux. La partie dédiée aux femmes est m’est très chère également pour moi et j’espère qu’elle encouragera davantage de jeunes femmes à prendre la présidence de l’administration et de raconter davantage d’histoires souvent riches qui marquent l’Afrique du Sud.

Comment sélectionnez-vous les documentaires pour le festival? Voyez-vous un sujet dominant cette année?
Nous recevons des demandes de partout dans le monde et nous avons un comité de sélection qui regarde tous les films avec moi. Le sujet dominant cette année est la question de la répartition des richesses.

Selon vous, pourquoi il est si important de promouvoir le documentaire?
C’est important de promouvoir le documentaire, car il fournit un contexte pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, nous ouvre l’esprit et nous emmène dans des endroits dont parfois il nous manque les ressources nécessaires pour y aller. En Afrique du Sud, avec son histoire fracturée, les documentaires ont fourni aux citoyens des occasions pour apprendre à se connaître les uns les autres – ce qui est important dans un pays comme le nôtre, toujours à la recherche d’une identité commune.

Le documentaire est-il populaire? Quels sont vos défis pour faire de votre Festival un succès auprès du grand public?
Les films documentaires prennent de l’importance dans le monde et plus de gens nous regardent car le langage du documentaire est de plus en plus accessible. Cela dit, en Afrique du Sud, la majorité de la population n’a pas accès aux salles de cinéma et / ou l’Internet donc l’un de nos grand défis est de faire tomber ces barrières. Pour remédier à cela, nous avons un programme à destination de ces groupes et nous espérons que ces initiatives vont se multiplier tout comme le Festival continue.

Quelques mots sur les documentaires par des cinéastes sud-africains? Comment décririez-vous cette industrie en Afrique du Sud?
L’industrie du documentaire sud-africain est en pleine croissance et les cinéastes d’Afrique du Sud restent parmi les plus chanceux sur le continent africain. Contrairement à nos concitoyens à travers l’Afrique, nous avons encore le soutien des organisations gouvernementales – l’un des plus notables étant l’initiative DTI qui accompagne les cinéastes locaux aux festivals internationaux de documentaires et la NFVF qui reste un soutien constant pour maintenir l’industrie en vie.

Notre film d’ouverture de nuit The devils Lair  est un témoignage de la croissance du documentaire. Riaan Hendricks vient en effet de ce programme mis en place par le Festival et le voilà  aujourd’hui il en ouverture cette année.

Pouvez-vous recommander un documentaire à voir absolument traitant de l’Afrique du Sud?
Je recommanderais Une mémoire Inconsolable, The devils Lair , le sac sur le dos et Le village sous la forêt. En vérité, je pense que tous les films réalisés par les cinéastes locaux sont exceptionnels et doivent être vus.

Votre message à convaincre nos lecteurs à venir visiter SA / CPT?
En plus d’être l’une des plus belles villes du monde, le Cap est un centre culturel. Urbaine sans être  métropolitaine – où  peut-on trouver la montagne, l’océan et une ville animée au même endroit ?

Trois mots que vous aimeriez que les gens utilisent quand ils parleront de l’Afrique du Sud en 2020?
Dynamique, Global et FUN!