Parfois nous demandons aux fleurs de parler pour nous, pour dire notre amour, la jalousie ou la reconnaissance. Mais les fleurs peuvent révéler d’autres vérités si nous les laissons parler.

Elles peuvent raconter l’amour et la haine de notre passé et les controverses de notre présent, dévoilant l’histoire politique de leur beauté et de leur poésie. Une enquête similaire qui sonderait l’espace protégé des jardins, nous les dévoilerait comme lieux de production symbolique et matérielle, où la beauté sublime émerge toujours comme une oeuvre issues des mains du travail d’autrui.

KHAYA WITBOOI afrique du sud

KHAYA WITBOOI

L’exposition l’Histoire commence par un jardin de Khaya Witbooi explore la généalogie coloniale des jardins et du jardinage en Afrique du Sud, mettant en lumière sa relation avec l’esclavage, la dépossession de la terre et la propagande nationaliste. Des questions comme «comment la beauté de la nature de l’Afrique du Sud est produite, protégée et célébrée? Pour qui? Aux frais de qui ?  »motivent l’exploration ambivalente de la notion de jardin en tant qu’espace de beauté et de violence en même temps. » selon la commissionnaire en charge de l’exposition.

Dans ce spectacle, composé de peintures sur toile et de travaux sur papier, ainsi que d’une installation, Khaya Witbooi expose sa pratique méticuleuse de pochoirs découpés à la main et de peinture à pulvériser, la technique la plus connue de la part de l’artiste avec d’autres médias tout en explorant de nouveaux langages visuels. Tout comme la culture pop et hip-hop et l’esthétique.

Jouant avec la critique sociale et la parodie, l’artiste poursuit son exploration de la dialectique entre le travail matériel et immatériel, les systèmes productifs fordistes et post-fordistes, les innovations et les tâches de maintenance, en soulignant comment ces relations compliquées consolident les asymétries mondiales et les hiérarchies sociales contemporaines Afrique du Sud.

Exposition l’Histoire commence par un jardin de Khaya Witbooi à Johannesbourg du 16 Mars au 16 Avril 2017.
Gallery MOMO
52 7TH AVENUE, PARKTOWN NORTH, JOHANNESBURG, 2193