Interview de Rachel Harris, directrice générale de l’association E.H.R.A (Elephant-Human Relations Aid (EHRA) qui est une organisation namibienne à but non lucratif, active depuis plus de 15 ans pour défendre les éléphants du désert.

En quoi consiste votre travail ?
Je suis la manager générale de EHRA donc pour être honnête je fais un peu de tout ! Je suis très impliquée dans la direction de nos travaux de conservation et dans l’élaboration de stratégies pour les divers éléments d’atténuation que nous proposons. Je fais beaucoup de RH, finance, marketing et communication avec les donateurs. Je suis également chargé de veiller à ce que nous ayons le financement pour pérenniser nos activités.
La meilleure partie de votre travail ?
Voir que grâce à mes efforts, une différence est faite aux gens et aux éléphants
Comment avez vous choisi de vous impliquer dans un organisme de préservation de la faune ? EHRA m’a vraiment trouvé. Je suis d’abord venu en Namibie pour le travail et j’ai rencontré Johannes qui a lancé EHRA, je suis ensuite parti en Namibie pour l’aider et je ne suis jamais parti !
Vous êtes en charge d’E.H.R.A, pouvez-vous nous expliquer le projet en lui-même et ses principaux objectifs ?
EHRA existe pour aider les gens à vivre en toute sécurité et à cohabiter sans peur avec les éléphants. Nous enseignons que la seule façon de protéger les éléphants est que les gens parviennent à cohabiter avec les pachydermes sans peurqu’ils sont capables de vivre avec eux, sans peur mais aussi avec leur consentement.

Quels sont les plus grands défis
auxquels vous faites face pour sensibiliser les habitants et les
agriculteurs à protéger les éléphants?
La peur est le
principal défi. Lorsque vous avez peur de quelque chose, vous êtes
bien sûr intolérant à son égard. Nous devons aider les gens à
leur faire comprendre ce que les éléphants, ce sont des créatures
pacifiques et intelligentes. Si les éléphants sont traités avec
respect et en gardant ses distances, ils ne constituent pas une
menace pour leur vie.
Comment impliquez-vous avec les
communautés dans vos projets ?
Nous avons un projet éducatif
qui permet aux personnes d’acquérir les connaissances dont ils ont
besoin pour vivre en sécurité et sans craindre avec les éléphants.
Nous travaillons également avec les écoles pour former les
enseignants et les élèves aux éléphants. L’espoir étant que les
jeunes grandissent avec une attitude positive et emprunte de respect
envers les éléphants.
Dans quelle mesure êtes-vous confiant quant à l’avenir de la résolution des conflits entre les humains et la faune sauvage en Namibie ? L’avenir des éléphants ?
Je pense qu’on fait de plus en plus pour apporter des solutions aux conflits. Les parties prenantes impliquées sont très variées et les solutions doivent être adaptées aux besoins et aux situations de chacun. Certains groupes d’éléphants, en particulier les éléphants du désert dont le nombre est si faible, sont reconnus par le gouvernement comme une population animale critique et donc bénéficieront d’une plus grande protection à l’avenir afin de préserver l’espèce.

Pourquoi éduquer les enfants est la
clé pour générer de bons résultats pour atténuer les conflits
entre l’homme et la faune ?
Si les jeunes grandissent
avec les connaissances nécessaires pour vivre avec les éléphants,
l’avenir devrait être beaucoup plus facile !
Qu’est-ce qui vous fascine le plus
chez les éléphants ?
Leurs liens familiaux et leur façon
de communiquer sont tout simplement incroyables.
Quels projets avez-vous mené
jusqu’à présent et dont vous êtes particulièrement fière ?
Pour
être honnête, je suis fier de l’EHRA en général. Nous avons
prouvé que nous sommes une organisation durable et je suis vraiment
fière de la façon dont nous avons continuellement amélioré nos
solutions et l’aspect pratique, le côté opérationnel de notre
projet. Je pense que c’est bien.
Comment le tourisme peut-il aider à réduire le conflit homme-faune ?
En sensibilisant et en assistant les partenariats pour financer des projets aussi !

Votre message pour convaincre les
gens de venir visiter la Namibie ?
La Namibie est aussi le
pays le plus singulier que je connaisse. Il ne vous quitte pas. C’est
un pay si sûr aussi, nous sommes si peu de à vivre ! (ndlr :
la Namibie est le deuxième pays au monde le moins peuplé avec
seulement 2,6 millions d’habitants pour une superficie qui fait 1
fois et demi la France).
Trois mots qui décrivent le plus la Namibie selon vous.
BELLE, VASTE, CONVIVIALE
A savoir sur les éléphants du désert en Namibie
Les éléphants du désert ne sont pas une espèce d’éléphants génétiquement distincte, mais sont des éléphants de brousse africains (Loxodonta africana) avec des caractéristiques uniques. Ces éléphants ont élu domicile dans le désert du Namib en Namibie, en Afrique, et se sont adaptés aux températures et au terrain extrêmes.
La population des éléphants vivant dans le désert représente environ 150 individus.
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