Vivienne de Watteville (1900-1957) est une aventurière britannique, fille unique du naturaliste suisse Bernard Perceval de Watteville1 et de l’Anglaise Florence Emilie Beddoes.

A la fin des années 1920, elle retourne seule au Kenya et installe sa tente dans la savane où elle observe les animaux sauvages, elle filme éléphants et rhinocéros. Elle entreprend ensuite l’ascension du Mont Kenya et découvre les chutes qui portent aujourd’hui son nom (Vivienne Falls, à l’est du lac Michaelson).

Seule, elle se retire avec deux locaux pour passer quatre mois à 3000 mètres d’altitude sur le Mont Kenya. Elle profite de cette expérience naturaliste pour explorer, méditer et écrire. Elle survit à un feu de brousse. Comme par miracle, la zone autour de la cabane est épargnée.

Son livre Petite musique de chambre sur le mont Kenya, Payot, 1997 , publié en 1935, raconte cette ascension et cette incroyable aventure.

Vivienne écrit un deuxième livre en Angleterre (Speak to the Earth). Mais elle se sent sans racine et agitée, et tant que femme libre, indépendante, elle résiste au mariage.

La mère de Vivienne décède en 1909. En été, avec son père, les deux voyagent régulièrement en Norvège où ils vivent dans une simple hutte pendant deux ou trois mois. Le père chasse le Tétras lyre et renne, Vivienne découvre son amour pour la nature, hésite longtemps à apprendre à tirer.

Puis elle accompagne son père dans ses safaris à la chasse au Kenya et en Ouganda. Lors de ces safaris, ils accomplissent de longue distance à pieds. Parfois, ils sont en danger de mort. Le père et la fille sont tous deux infectés par le paludisme et souffrent occasionnellement de fortes attaques de fièvre. Mais la chasse est excellente pour son père.

Son destin bascule quand son père est mortellement attaqué par un lion au cours d’une chasse. Sous le choc, elle essaie pourtant de soigner les blessures profondes dans la chair. Mais le père meurt le lendemain matin (1er octobre 1924) et est enterré au bord de la rivière.

Entre 1924 et 27, Vivienne a séjourné chez des parents en Angleterre et en Suisse. Elle Souffre occasionnellement de maladies qui remontent au safari.

Pour se changer les idées, elle se rend sur la Côte d’Azur et s’installe sur l’île de Port-Cros au large de la ville de Toulon. Une façon de renouer une intimité avec la nature, comme lors de ses expériences africaines. Elle a découvert une maison abandonnée, elle la loue pendant un an, la rénove. Ce sera son havre de paix même si elle rencontre des déboires avec certains des habitants.

Vivienne écrit un livre sur ses expériences à Port-Cros. Il sera publié de façon posthume en 1965.

Vivienne de Watteville, aventurière britannique

Elle accepte finalement le mariage le 23 juillet 1930 avec George Goschen qui est capable de donner la sécurité et de respecter son indépendance. De cette union, deux enfants : David et Tana.

1936 – 1957: vie retirée de mère, journaliste et écrivaine

La famille vit dans une maison isolée du Sussex. Vivienne, dont la santé est compromise, travaille sur leurs manuscrits, écrit des scripts pour la radio
et des articles. Dans la seconde moitié de sa vie, Vivienne mène donc une existence bourgeoise et discrète. En contraste total avec sa première moitié de vie consacrée à l’aventure.

Vivienne décède le 27 juillet 1957, quatre ans après son mari, d’un cancer. Elle est prise en charge par sa fille Tana jusqu’à la fin. Elle considère la mort comme sa dernière grande aventure.

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